• Etre talentueuse.
    Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours chercher à avoir un don, un talent, un domaine d'excellence.
    Et aussi loin que je me souvienne, là seule chose pour laquelle j'ai un jour été douée, c'est obéir aux ordres. Travailler. Oublier de vivre.

    Depuis ma dernière année de collège, je suis fan de la série "Les Frères Scott". Elle est pour moi une source d'inspiration, de musique et de bons sentiments. Mais aussi de rêves irréalisables. Dans cette série, tout le monde est beau, doué pour quelque chose. Ils ont cette chose dans leur vie qui les transcande, qui fait d'eux des gens extraordinaires. Originaux.
    C'est ce que je veux.

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    Mais le fait est que je reste là, les fesses sur ma chaise, sans rien faire. A réfléchir, douter. Je ne sais rien de la vie. Pour moi, ce n'est qu'un paysage sombre, dans lequel j'ai peur de m'aventurer. Si seulement j'étais douée pour quelque chose, si seulement j'avais une passion, quelque chose que j'aimerais vraiment.

    Je suis étrangère à ma vie. Je ne vis pas. Je regarde les autres vivre, avoir des passions, des raisons de vivre, se dépasser.
    Je ne fais que survivre. Ce n'est pas bien compliqué ici.

    Au final, je suis ici, sans but ni certitude dans mon coeur. Ca me bouffe.
    Ma vie est plate. Je me rappelle d'un prof de SVT du lycée, qui fut un certain soutiens pendant une période sombre. Seulement, je n'ai jamais compris une histoire qu'il nous avait racontée un jour  : qu'il menait une vie équilibrée, qu'il ne fallait pas être trop heureux, car cela amenait à être trop malheureux. Mais pour moi, c'est le contraire : à quoi bon avoir une vie plate, sans malheur, si c'est pour ne jamais être heureuse? Le malheur est nécessaire pour être heureux.
    Et malgré moi, je vis une vie sans relief. Quelques instants merveilleux dans ma mémoire. Quelques instants tragiques dans mon coeur. Mais trop peu nombreux.
    Ma vie est uniforme.

    Je veux avoir un don, je veux transcander ma vie. Même si je n'ai aucune idée de ce que veut dire ce mot, transcander, ni même si je l'écris correctement.
    Ma vie n'est que contradictions. Les seules convictions que j'ai m'étouffent.
    J'aimerai vivre.

    Pour de bon.


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  • Life is a song est une chanson de Patrick Park.
    Elle nous invite à sortir des chantiers battus, à ne pas avoir peur de la vie.
    Si ces paroles sont belles en théorie, les appliquer dans la vraie vie me semble bien plus complexe.
    Ma peur de vivre, de faire des choix, de perdre mon indépendance, m'a toujours freinée dans ma course effreinée du bonheur. Trop d'idéaux, trop de conseils non fondés, trop de paroles trompeuses.

    Je ne suis pas, actuellement, à ma place ; dans un cursus d'étude qui ne me correspond pas.
    "Avoir un diplôme" disent-ils. Aussi loin que je me souvienne, on m'a toujours dit qu'il fallait bien travailler à l'école, si l'on voulait pouvoir Choisir son métier plus tard, un métier qui nous intéresse. On m'a toujours dit que je finirai par trouver ma voix. J'ai 20 ans, et je suis encore plus perdue ; mon futur n'est qu'une fenêtre obscure dont je n'arrive pas à ouvrir les volets.

    J'admire ces gens qui ont un but dans la vie, une vocation. Ils s'en retrouvent si renforcés, solides. Dynamiques et motivés, ils peuvent tout changer autour d'eux, rien que par des paroles, un regard. Toute ma jeunesse se résume à une course assidue pour devenir ainsi - évoluer en l'adulte qui pourrait changer la vie des gens, les rendre heureux, être quelqu'un de vrai, sur qui on peut compter. Mais je suis tout le contraire. Je me suis métamorphosée en une comique autodérisionelle -terme qui n'existe certainement pas, je sais - mais au moins, les gens sourient avec moi.
    Les originaux. J'en fais parti. Si parfois cela reste mon but, ma façon d'exister, de me donner quelque peu de personnalité à travers ce sobre masque, cette différence me fait sentir particulièrement seule. Et l'intolérance me rend verte de rage.

    Je ne sais pas si ce blog durera. Peut-être est-ce le premier et le dernier article. Tout ce que je sais, c'est qu'en cette période de doute sur ma vie, j'ai besoin d'écrire ce que j'ai sur le coeur.

    "It's time to let go, of everything we used you know,
    Ideas that strengthen who we've been."


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